CANTILENES
CHEVANCES DE NOVEMBRE
Novembre s'éveille en gaillard, s'ébroue de vigueurCHEVANCES DE NOVEMBRE
Pour en quelques jours vaincre son prédécesseur...
Pluies et vapeurs emmitouflent plaines et vallées...
Robuste colosse, il se veut de résister
A la douceur indulgente de l'astre de lumière,
Tel Hercule il livre combat, lance une armée
De bourrasques mugissantes et prospères
Afin de nous vider, afin de nous glacer
Novembre
Issu de la racine latine de Novem
En la dérive séculaire de Julien,
Le Grégorien s'est vu t'afficher onzième
En dépit des sens, en dépit de tous les saints
Issu de la racine latine de Novem
En la dérive séculaire de Julien,
Le Grégorien s'est vu t'afficher onzième
En dépit des sens, en dépit de tous les saints
Obole du passé
En l'allégorie des anaglyphes phrygiennes
Les brumes basses et brouillards te nomment Brumaire,
Froids secs ou humides te classent Frimaire,
Ton ciel, intermède d'azur et d'ébène
Porte en ses titres Scorpions et Sagittaires,
Tu résonne de sagesse séculaire
Les brumes basses et brouillards te nomment Brumaire,
Froids secs ou humides te classent Frimaire,
Ton ciel, intermède d'azur et d'ébène
Porte en ses titres Scorpions et Sagittaires,
Tu résonne de sagesse séculaire
En ta vitalité
En le vocal de nos aïeux:
"Le mois de novembre est malsain
Il fait tousser dès la Toussaint"
En locutions de sages preux
"Quand en novembre il a tonné
Pour sûr l'hiver est avorté"
"Le mois de novembre est malsain
Il fait tousser dès la Toussaint"
En locutions de sages preux
"Quand en novembre il a tonné
Pour sûr l'hiver est avorté"
Les couleurs du temps ont radié les garances,
Seules subsistent les mélopées d'ocre cuivrées
Parsemées de touches éparses de vert safrané,
Les feuilles tourbillonnent en sylphide cadence
Dans l'eurythmie capricieuse des souffles d'Eole,
Les arbres peu à peu dépouillés de leur flamme
Projettent leur squelette dans l'abandon de corolle,
Mais l'on perçoit les tendres bourgeons de leurs âmes...
L'on s'affaire en souvenance du renouveau:
Taille des vignes, des cimes, l'on remue la terre...
Les ultimes préparatifs avant l'hiver,
Cycle étendu de silence et de repos
Où notre mère nourricière abrite en son sein
Les germinations futures, celliers des demains...
Glèbes, friches et tréfonds sont imbibés de sève
Et transpirent la fertilité des saisons.
Le ciel bas et couvert lavande une trêve
D'azurée, de rosée, de vairé, de céladon...
Novembre, ton acte s'achève, rideau descendu...
A toi décembre, que tes cieux soient les bienvenus...
